(Photo Archives CNI)
« Surpris », « inquiets », « déçus », « effrayés ». Au lendemain du premier tour des élections législatives, les candidats du Nouveau Front Populaire en Corse ne cachent pas leur désillusion face à la percée du Rassemblement National sur l’île. « Force est de constater qu’en Corse aussi le Rassemblement National a su faire recette sur le mécontentement et les peurs des gens », souffle Marc-Antoine Leroy, candidat dans la 1èrecirconscription de Corse-du-Sud. « L’enjeu et la brutalité de la dissolution de l’Assemblée nationale ont montré les limites que pouvait avoir l’espèce de chevauchée solitaire du Président de la République. Au vu des résultats, on peut constater que les gens se sont mobilisés massivement et ont voté pour ce que l’on n’espérait pas en termes de choix de société », déplore pour sa part Jean-Baptiste Luccioni, candidat dans la 2ème circonscription de Corse-du-Sud en constatant : « L’arme constitutionnelle du Président de la République s’est retournée contre lui ».
Face à la perspective de voir le Rassemblement National arriver au pouvoir, Marc-Antoine Leroy, Jean-Baptiste Luccioni, mais aussi Sacha Bastelica dans la 1ère circonscription de Haute-Corse et Hélène Sanchez dans la 2ème circonscription de Haute-Corse, appellent unanimement à faire barrage aux candidats du parti à la flamme. « L’heure est trop grave pour faire des calculs politiques », notait dimanche soir Sacha Bastelica tout en soutenant le député sortant, Michel Castellani. « Nous appelons sans réserve, tous les républicains, les démocrates et les humanistes qui nous ont soutenus à s’engager dans un soutien résolu et actif en faveur du Dr Paul-André Colombani. Son combat contre le RN est aussi le nôtre dans cette circonscription afin d’éviter le pire, l’extrême droite au pouvoir », martèle de son côté Jean-Baptiste Luccioni. « J’avais dès le départ annoncé que nous appellerions à soutenir n’importe quel candidat qui se retrouverait face à l’extrême droite. En l’occurrence, il s’agit de Laurent Marcangeli. En cas de réélection, j’espère que ce vote l’obligera et qu’il n’oubliera pas que les voix de la gauche lui ont permis d’être élu face au RN », glisse pour sa part Jean-Baptiste Luccioni. Avant le retrait de la candidate du Rassemblement National dans la 2ème circonscription de Haute-Corse, Hélène Sanchez avait également appelé à voter pour le député sortant, Jean-Félix Acquaviva.
Dans la lignée des candidats, le Parti Socialiste (PS) de Haute-Corse s’alerte : « L’extrême droite est aux portes du pouvoir » et affirme soutenir « les candidats qui n’ont pas vocation à s’allier au Rassemblement National ». La section de Corse-du-Sud du PS abonde : « Fidèles à leur histoire, les socialistes invitent leurs militants, sympathisants, comme tous ceux qui portent les valeurs de justice sociale, de liberté, de fraternité, de solidarité à s’engager à faire barrage au RN. Le risque de voir l’extrême droite gouverner la France commande de dépasser nos divergences politiques pour offrir à nos concitoyens la possibilité de vivre dans un cadre républicain et démocratique ». Dans la même veine, le Parti Communiste Français (PCF) de Haute-Corse relève que « les résultats du premier tour des élections législatives, avec une extrême droite à un niveau jamais égalé, témoignent de la profondeur de la crise qui mine partout en France les territoires et la République ». En conséquence, il lance un appel pour « faire barrage dans les quatre circonscriptions de Corse à l’extrême droite avec la même détermination que cela fut fait dans la Résistance et le 9 septembre 1943 ».
Face à la perspective de voir le Rassemblement National arriver au pouvoir, Marc-Antoine Leroy, Jean-Baptiste Luccioni, mais aussi Sacha Bastelica dans la 1ère circonscription de Haute-Corse et Hélène Sanchez dans la 2ème circonscription de Haute-Corse, appellent unanimement à faire barrage aux candidats du parti à la flamme. « L’heure est trop grave pour faire des calculs politiques », notait dimanche soir Sacha Bastelica tout en soutenant le député sortant, Michel Castellani. « Nous appelons sans réserve, tous les républicains, les démocrates et les humanistes qui nous ont soutenus à s’engager dans un soutien résolu et actif en faveur du Dr Paul-André Colombani. Son combat contre le RN est aussi le nôtre dans cette circonscription afin d’éviter le pire, l’extrême droite au pouvoir », martèle de son côté Jean-Baptiste Luccioni. « J’avais dès le départ annoncé que nous appellerions à soutenir n’importe quel candidat qui se retrouverait face à l’extrême droite. En l’occurrence, il s’agit de Laurent Marcangeli. En cas de réélection, j’espère que ce vote l’obligera et qu’il n’oubliera pas que les voix de la gauche lui ont permis d’être élu face au RN », glisse pour sa part Jean-Baptiste Luccioni. Avant le retrait de la candidate du Rassemblement National dans la 2ème circonscription de Haute-Corse, Hélène Sanchez avait également appelé à voter pour le député sortant, Jean-Félix Acquaviva.
Dans la lignée des candidats, le Parti Socialiste (PS) de Haute-Corse s’alerte : « L’extrême droite est aux portes du pouvoir » et affirme soutenir « les candidats qui n’ont pas vocation à s’allier au Rassemblement National ». La section de Corse-du-Sud du PS abonde : « Fidèles à leur histoire, les socialistes invitent leurs militants, sympathisants, comme tous ceux qui portent les valeurs de justice sociale, de liberté, de fraternité, de solidarité à s’engager à faire barrage au RN. Le risque de voir l’extrême droite gouverner la France commande de dépasser nos divergences politiques pour offrir à nos concitoyens la possibilité de vivre dans un cadre républicain et démocratique ». Dans la même veine, le Parti Communiste Français (PCF) de Haute-Corse relève que « les résultats du premier tour des élections législatives, avec une extrême droite à un niveau jamais égalé, témoignent de la profondeur de la crise qui mine partout en France les territoires et la République ». En conséquence, il lance un appel pour « faire barrage dans les quatre circonscriptions de Corse à l’extrême droite avec la même détermination que cela fut fait dans la Résistance et le 9 septembre 1943 ».
Des scores encourageants pour les candidats du Nouveau Front Populaire
Si aucun d’entre eux ne se maintient pour le 2nd tour ces élections législatives, les quatre candidats corses du Nouveau Front Populaire se félicitent d’une élection où ils ont pu enregistrer des scores intéressants, montrant que les partis de gauche peuvent toujours rassembler des électeurs sur l’île. Dans la 1ère circonscription de Corse-du-Sud, Marc-Antoine Leroy, militant du Parti Communiste Français, a ainsi emporté 3 125 voix soit 5,95% des suffrages. Dans la 2ème circonscription de Corse-du-Sud, Jean-Baptiste Luccioni, représentant du Parti Socialiste, compte pour sa part 4780 voix, soit 7,65% des votants. Benjamin de ces législatives sur l’île, Sacha Bastelica de La France Insoumise a de son côté récolté 3352 voix (5,4%) dans la 1ère circonscription de Haute-Corse. Enfin, militante écologiste de longue date, Hélène Sanchez a su convaincre 2668 voix, soit 3,9% des votes dans la 2ème circonscription de Haute-Corse.
« Par leur vote, ces électeurs ont porté l’espoir d’un changement en Corse comme en France pour résoudre les maux de notre société et mettre à mal les idées de haine qui agitent notre époque », se réjouit cette dernière. « Cette élection a montré qu’il existe un peuple de gauche en Corse. Nous avons terminé 4èmesdans les quatre circonscriptions. À Ajaccio et Bastia, on se rapproche des 10%. C’est encourageant. Notre résultat montre qu’il manquait une position sociale en Corse. Là où peut être les nationalistes se sont enfermés dans des solutions très institutionnelles autour de l’autonomie, il manquait des voix pour défendre le pouvoir d’achat », observe Marc-Antoine Leroy. « Je pense que la voie que nous avons empruntée est la bonne, mais 15 jours était trop court pour nous aider à convaincre. Il faudra continuer sur ce chemin pour proposer un vrai projet de société », insiste Jean-Baptiste Luccioni.
« Par leur vote, ces électeurs ont porté l’espoir d’un changement en Corse comme en France pour résoudre les maux de notre société et mettre à mal les idées de haine qui agitent notre époque », se réjouit cette dernière. « Cette élection a montré qu’il existe un peuple de gauche en Corse. Nous avons terminé 4èmesdans les quatre circonscriptions. À Ajaccio et Bastia, on se rapproche des 10%. C’est encourageant. Notre résultat montre qu’il manquait une position sociale en Corse. Là où peut être les nationalistes se sont enfermés dans des solutions très institutionnelles autour de l’autonomie, il manquait des voix pour défendre le pouvoir d’achat », observe Marc-Antoine Leroy. « Je pense que la voie que nous avons empruntée est la bonne, mais 15 jours était trop court pour nous aider à convaincre. Il faudra continuer sur ce chemin pour proposer un vrai projet de société », insiste Jean-Baptiste Luccioni.